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Ce Vendredi 27, la bénédiction Urbi et Orbi et indulgence plénière
Un NOTRE PERE à midi ! : « Unissons nos voix pour supplier le Seigneur en ces jours de souffrances, tandis que le monde est durement éprouvé par la pandémie. »

« Que le Père, bon et miséricordieux, exauce la prière unanime de ses enfants qui s’adressent à sa toute-puissance avec une espérance confiante », a souhaité le pape

Le pape a également renouvelé son invitation à participer spirituellement au moment de prière qu’il présidera le 27 mars à 18h, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre : « Après l’écoute de la Parole de Dieu et l’adoration du Saint Sacrement, suivra la Bénédiction Urbi et Orbi, avec l’indulgence plénière. »
Afin d'obtenir cette indulgence, il est demandé "de s'unir spirituellement, si possible par le biais des médias, à la célébration de la messe ou à la récitation du chapelet ou du chemin de croix ou à d'autres formes de dévotion."

Si vous ne pouvez pas vous unir à ces cérémonies, le pape propose de "réciter le Credo, le Notre Père et une invocation à Marie". Rejoignez la chaîne d'un million de "Je vous salue Marie" lancée pour les malades et soignants. Si vous récitez une dizaine quotidiennement, et en parlez à quelques amis, qui eux même partageront à leurs amis... facile d'atteindre le million, non ? 🙏

En union de prière,
Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage. De la liturgie du jour.
 Travaillons à la réparation de nos péchés ! Je dis cela en souriant un peu, parce que cela peut sembler un peu décalé en cette période de confinement...?
En ce carême rappelons-nous ce que la sainte Vierge demandait aux enfants de Fatima : Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé... ?
Si nous avions encore besoin d'arguments pour nous y mettre, je vous en donnerais deux autres : d'abord si nous avons la foi, nous savons que les péchés non purifiés ici bas doivent être purifiés après dans le purgatoire ! On comprend alors la folie de laisser s'accumuler, parfois pendant des années, la responsabilité de péchés confessés à la va-vite, à peine regrettés et pas du tout réparés ! Enfin, et même si cela peut paraître curieux, la purification des péchés laisse une grand paix dans l'âme ! Les Pères du désert nous ont laissé l'histoire étonnante de ce frère qui arrivait près de la mort avec une grande paix. Pourtant sa vie avait semblé plutôt médiocre ! Alors on lui demanda s'il n'avait aucune crainte d'arriver ainsi devant le jugement de Dieu ? Il répondit qu'il n'en avait aucune parce que toute sa vie, il avait veillé à pardonner à ceux qui l'avaient offensé ! Et qu'il espérait donc être aussi accueilli selon la parole du Seigneur... Sa pratique l'avait non seulement purifié, mais lui donnait la paix au moment du passage dans son éternité ! Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage.


C'est Paul Claudel (né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne, mort le 23 février 1955 à Paris) lui-même qui raconte ici sa conversion l'après-midi de Noël 1886

J'avais complètement oublié la religion et j'étais à son égard d'une ignorance de sauvage. La première lueur de vérité me fut donnée par la rencontre des livres d'un grand poète, à qui je dois une éternelle reconnaissance, et qui a eu dans la formation de ma pensée une part prépondérante, Arthur Rimbaud. La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d' Une saison en enfer , fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel. Mais mon état habituel d'asphyxie et de désespoir restait le même.

Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat . J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie . Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus . Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable. (…)