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Contrition-Confession / Temps de la Passion

La Pénitencerie apostolique a estimé que plusieurs territoires touchés par le coronavirus pouvaient recourir à l’absolution collective des péchés. Selon des modalités bien précises.

Si la confession individuelle représente la « manière ordinaire » de célébrer ce sacrement, le code de droit canonique prévoit qu'en cas de « danger imminent de mort » ou en raison d'une « grave nécessité », l'absolution peut être « collective et sans confession individuelle préalable ». Pour la Pénitencerie apostolique, ce dernier cas recouvre l'épidémie de coronavirus dans les endroits les plus touchés par la pandémie et tant que le phénomène se poursuivra. Les pénitents après avoir reçu l'absolution doivent avoir l'intention d'avouer « en temps voulu » les péchés graves qu'il ne leur ait pas possible de confesser pour le moment.

Cette décision revient aux évêques diocésains en lien avec la Conférence épiscopale de leur pays. L'évêque doit déterminer pour le territoire de sa circonscription ecclésiastique les endroits dans lesquels il est permis de donner l'absolution collective : par exemple à l'entrée des services hospitaliers, où se trouvent les fidèles infectés en danger de mort.

Une contrition parfaite : Là où les fidèles se trouvent dans l'impossibilité de recevoir l'absolution sacramentelle, il est rappelé que la « contrition parfaite » s'exprime par une sincère demande de pardon et par la ferme résolution de recourir à la confession sacramentelle dans les plus brefs délais. Les fidèles obtiennent dans ce cas le pardon des péchés, même mortels.

« Si tu ne trouves pas de confesseur, il faut que tu t'adresses directement à Dieu », avait expliqué le matin même le pape François lors de la messe à la Résidence Sainte-Marthe. Pour le Saint-Père, le catéchisme est « très clair » à ce sujet : la confession individuelle et intégrale suivie de l’absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’Église, « sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d’une telle confession » (CEC 1484). En lui disant ainsi la vérité, en lui demandant pardon, avec un « acte de contrition bien fait », la « grâce de Dieu » agira et « notre âme redeviendra blanche comme la neige ». 

Salut, ô Croix, unique espérance ! En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables. Tiré de l'hymne "Vexilla Regis" du temps de la Passion

Avec ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion, temps où nous méditons particulièrement les souffrances du Seigneur. Et l'Eglise parle, elle s'exprime à travers les magnifiques symboles de la liturgie. Ainsi, selon une ancienne coutume, on voile de violet les statues des saints et les Croix, mais on laisse apparentes les stations du chemin de la Croix. On retire aussi dans les offices les gloria Patri, manifestation explicite de la gloire de Dieu, voilée en ces jours. Selon la belle expression de Dom Pius Parsch, l'Eglise prend le voile des veuves... Mais pourquoi voiler les Croix me direz-vous ? Ces Croix voilées viennent d'un temps où les Croix étaient souvent d'or, sans Christ . Ces Croix glorieuses évoquaient le triomphe du Seigneur, d'où la nécessité de les voiler en ce temps dramatique de la Passion de Jésus...

Quand on prêche le message de salut aux hommes, leur réponse est d'abord : Combien cela va me coûter ? Et s'ils sont trop attachés à leurs défauts et leur mauvaise conduite, la réaction suivante est détruisons ce qui est un reproche vivant pour nous !

Les pharisiens vont condamner à mort Jésus qui vient de ressusciter Lazare !

La Passion de Jésus est tout sauf un évènement doucereux, c'est un combat contre le mal et sa violence, combat auquel nous devons prendre part avec lucidité et sans aucune méchanceté ! Mais écartons tout de suite les illusions puériles et décalées...

Pratique : Méditons la Passion de Jésus quelques instants

Dans cette semaine de la Passion, nous allons parler des liens, nombreux, entre la Passion de Jésus et le sacrement de Pénitence...

Jésus parlait souvent aux apôtres de sa Passion qui allait venir. Il a beaucoup attendu son heure, où il rendrait témoignage. De même il a beaucoup parlé du pardon des péchés des hommes et l'a beaucoup désiré. Quelques indices nous le manifestent clairement. Alors que Jésus ne baptisait pas Lui-même, ni ne confirmait, ne donnait pas d'Extrême Onction ni ne mariait, alors qu'Il attendra le jeudi-saint pour donner l'Eucharistie et l'ordination à ses apôtres, Jésus ne pourra attendre pour accorder le pardon des péchés ! Il pardonne au paralytique, Il pardonne à la femme adultère, Il pardonne à celle qui vient pleurer à ses pieds chez le pharisien ! Remarquez que déjà du temps de Jésus, les femmes se confessaient plus que les hommes...

Jésus insistera encore auprès de ses apôtres le soir de la Résurrection, Il soufflera sur eux, en disant, recevez le Saint-Esprit, ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils seront pardonnés, ceux à qui vous les retiendrez, il leur seront retenus ! Peut-on être plus clair ?

Je vous dit que Jésus n'attends que cela ! Ce n'est pas de mettre les mains dans le cambouis de nos péchés qui Lui fait peur, c'est simplement que nous Lui fermions la porte ! Aujourd'hui L'Eglise vous fait clairement demander : Nous vous en prions, Seigneur, sanctifiez nos jeûnes, et accordez-nous, dans votre bonté, le pardon de toutes nos fautes.
Pratique : N'oublions pas de nous unir en esprit à une Messe